Tout d'abord, parlons de l'année 2019....
Un hiver sec et un été torride, nous ont appris que dans notre situation (exposition plein sud, le long d'un mur), il faut arrosé! Sont venus s'ajouter à cela, quelques petits soucis de santé, qui nous ont éloigné de nos ceps et voilà comment plus de 70 % des grappillons ont séchés sur les pieds! Conclusions, nous avons avons décidé de tout laisser à nos amis les oiseaux....à eux l'ivresse d'un bon repas, rien n'était tout à fait perdu pour tout le monde (-;
Et donc 2020...
Encore une année torride, donc, malheureuse expérience faite, nous avons pratiqué 3 arrosages et semé un mélange d'engrais verts (trèfle incarnat et phacélie) qui a joué à la fois le rôle de couverture de sol et de resto pour nos amis les insectes.
Le savez-vous : la vigne est pollinisée par le vent et non par les insectes....si si, je vous assure!
Ensuite, un autre soucis que nous avons vu apparaître ces dernières années au sein de nos vignes, était une chlorose ferrique, visible au niveau du feuillage par un jaunissement du limbe et des nervures qui restent vertes.
La raison : La stabilisation du sous-sol que nous cultivons par un mélange terre/chaux, d'où une présence de calcaire trop élevé, celui-ci limitant l’assimilation du fer par la plante.
Ce que nous avons mis en place comme solution (et cela a fonctionné), c'est une bonne fourche de fumier de cheval bien décomposé pour chaque pied , pendant l'automne 2019 et 3 pulvérisations....NON, quel mot horrible....don't panic....d'une tisane d'orties (apport en azote) et prêle des champs ( renforce les cellules végétales et donc, les rends plus résistantes aux maladies)....AH,OUF!
Attention, la prêle doit-être pulvérisé de préférence en soirée, car elle contient de la silice (comme dans le verre) et donc, si vous pulvérisez en plein soleil, vous risquez de brûler tout le feuillage.
Et tient, en parlant de brûlures et...coups de soleil....connaissez-vous l'échaudage? Non! Et bien, nous non plus, nous ne connaissions pas, jusqu'à cette première belle journée à 35°C....AAAHHH...encore une nouvelle expérience...l'échaudage ou grillage de la vigne est atteint lorsque les grappes sont exposées à un soleil brûlant d'été, les baies brunissent et finissent par dessécher. Pas si simple que ça la viticulture...surtout quand tu as choisi méticuleusement, une variété adaptée à notre climat et que celui-ci a décidé de prendre des airs de méditerranée (-;
Voyant venir une deuxième vague, non pas de covid 19, mais de chaleur, nous avons couvert nos vignes de bâches...d'ailleurs, nous tenons à remercier la 8ème Saint-Anne (unité scout) pour le prêt des bâches, grâce à vous, nous avons pu sauver la récolte.
Enfin, après la taille, les arrosages, l'épamprage, le rognage, les pulvérisations, pose des filets, bâches, entretien du sol, etc...voici venu, en ce 12 septembre 2020, ...la précieuse vendange.
Tiens, mais pourquoi les vendanges à cette date? Et bien, parce que cela faisait une quinzaine de jours que nous arpentions notre micro-vignoble, ...le réfractomètre à la main et que celui nous a indiqué un potentiel alcoolique de 11,5 à 13 °, suivant l'échantillonnage de nos grains de raisin.
Euh! Réfractomètre? Potentiel alcoolique? Vous pouvez nous expliquer?
Oui....mais dans notre prochain article, car là tout de suite, nous devons aller surveiller notre futur vin, car comme le dit Isabel "ça bloubloute dans les barboteurs...".
Juste encore un dernier petit mot,.... un tout grand MERCI à notre équipe de vendangeuses et vendangeurs....masqués (-;
A très bientôt
Isabel et Michel